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Fragments à la vanille (l'actualité culturelle selon Camille)
31 janvier 2016

Spotlight, tout simplement PRODIGIEUX

 

C'est une claque de cinéma dont on se souviendra longtemps, de ces expériences de spectateurs qui marquent l'esprit à l'encre indélébile. 

Spotlight, c'est le département de journalisme d'investigation du Boston Globe, un journal respecté du Massachussets, qui s'est attaqué à un scandale retentissant de pédophilie parmi des prêtres de l'église catholique. Walter Robinson (génialement interprété par Michael Keaton - quel bonheur que cet acteur soit de retour sur les écrans) mène cette troupe de mousquetaires modernes à la recherche de la vérité, aussi terrifiante soit-elle. Mark Ruffalo et Rachel McAdams donnent corps à ces journalistes d'exception (Michael Rezendes et Sasha Pfeiffer) et font vivre leur combat de longs mois pour établir les faits, toujours plus choquants à mesure que l'ampleur du scandale grandit.

Nous sommes dans les années 2000 à Boston et la tension va crescendo à mesure que cette ville apparemment tranquille dévoile ses sombres secrets et que l'on découvre ce qui a été si longtemps camouflé. Ici, pas de drames personnels rajoutés superficiellement à la trame narrative mais un pur moment de journalisme, passionné et passionnant, qui fait vivre aux spectateurs de l'intérieur le quotidien d'une rédaction hors-norme et de son personnel investi. Si Spotlight est aussi réussi, cela doit beaucoup à la qualité d'ensemble des personnages, tous plus vrais que nature, de Stanley Tucci (en avocat vertueux, il excelle) à Liev Schreiber (en directeur du Boston Globe, il réussit la prouesse d'être à la fois discret et essentiel) en passant par John Slattery (un petit rôle mais qui marque chacune des scènes dans lesquelles il apparaît). 

Oui, Spotlight est un petit bijou de cinéma, dans la lignée des Hommes du président - et pouvoir soutenir la comparaison avec Robert Redford et Dustin Hoffman n'est pourtant pas donné à tout le monde - et avec une touche d'Argo, pour la reconstitution d'une époque et d'une épopée et l'installation d'une tension maîtrisée.

C'est un film profondément intelligent, aux antipodes des productions hollywoodiennes stéréotypées, qui prend par les tripes et sert véritablement la vocation du cinéma : c'est un film qui donne à voir, c'est un film qui fait vivre et respirer une grande histoire.

Tom McCarthy, monsieur le réalisateur, CHAPEAU. A votre film, je donne l'Oscar. 

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  • Je crois au pouvoir des mots et des images, qui dévoilent avec poésie nos fragilités, nos illusions. Je crois au pouvoir de l'art et à son humanité. Mes rimes vous invitent à une promenade dans ce monde culturel qui berce, réconforte, réveille et dévoile.
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